L’incendie de l’été 2021 a parcouru près de 8 000 hectares, une grande partie en milieu subéricole (forêt de chêne-liège). Milieu qui justement, a la capacité de se régénérer via son cortège floristique : la bruyère, le pistachier lentisque, l’arbousier, le ciste, la lavande papillon, entre autres (et d’ainsi lutter contre l’érosion des sols !).

Le chêne-liège grâce à son épaisse couche subéreuse peut résister au passage de l’incendie, et ainsi protéger les cellules de la couche mère (subéro-phellodermique) dont le cambium possède la capacité, sous l’effet du stress engendré par le feu, de former des bourgeons épicormiques (sous l’écorce).

Cependant, l’abandon (ou du moins la forte diminution ! de 10 000 tonnes à 200 tonnes en un siècle) de la levée de liège et de l’entretien de facto du milieu (avec le recul également du pastoralisme) a favorisé la biomasse : embroussaillement progressif des suberaies, avantageant la propagation du feu. Ce qui porte un réel risque car s’il a cette possibilité de résister, la répétition du feu et d’autres facteurs aggravants (problème sanitaire : bombyx disparate, platypus, encre de la mère), ou les effets du changement climatique, va être responsable de la mortalité de plus en plus de sujets.

Enfin, autre sujet et directement lié, les incendies ont tendances à favoriser la présence d’espèces invasives comme l’acacia dealbata (une espèce de mimosa), se démultipliant après un feu et étouffant toute la biodiversité de la suberaie.

En attendant ces désagréments, nous vous proposons de découvrir cette régénération, via ce reportage photo pris 3 mois après le feu, à la Garde Freinet, route des Crètes mais aussi au sein de la Plaine des Maures.

Photos prises par Forêt Modèle de Provence, exposition des photos possibles à la demande.